Contraceptifs hormonaux et risque de cancer du sein

Une récente étude cas-témoins nichée au Royaume-Uni et une méta-analyse ont examiné l’association entre les contraceptifs hormonaux combinés et les contraceptifs hormonaux progestatifs et le risque de cancer du sein. L’étude, qui a été publiée le 21 mars 2023, a révélé que l’utilisation de contraceptifs hormonaux entraîne un risque accru, faible mais significatif, de cancer du sein. Les chercheurs ont constaté que les femmes à qui l’on avait prescrit une contraception hormonale avaient un risque accru de 25 % de développer un cancer du sein par rapport à celles à qui l’on n’en avait pas prescrit. Les auteurs de l’étude soulignent la nécessité de poursuivre les recherches dans ce domaine afin de mieux comprendre.

Une étude récente visait à évaluer le risque de cancer du sein chez les femmes préménopausées associé à l’utilisation de différents types de contraceptifs hormonaux, en particulier les préparations à base de progestatif. L’étude a utilisé la base de données Clinical Practice Research Datalink (CPRD) et a mené une étude cas-témoins imbriquée impliquant 9 498 femmes de moins de 50 ans atteintes d’un cancer du sein invasif diagnostiqué entre 1996 et 2017 et 18 171 témoins appariés. L’étude a également réalisé une méta-analyse combinant les résultats de la base de données CPRD avec ceux d’études publiées précédemment.

Qu’ont trouvé les chercheurs ?

L’étude a révélé que 44 % des femmes atteintes d’un cancer du sein et 39 % des témoins appariés s’étaient vu prescrire un contraceptif hormonal en moyenne 3,1 ans avant le diagnostic de cancer du sein ou à une date équivalente pour les témoins. La moitié des prescriptions concernaient des préparations à base de progestatif seul. Les rapports de cotes pour le cancer du sein étaient significativement plus élevés chez les femmes dont la dernière prescription de contraceptif hormonal concernait une préparation combinée orale, un progestatif oral, un progestatif injectable ou un dispositif intra-utérin (DIU) libérant du progestatif. L’étude a également révélé que l’utilisation actuelle ou récente de contraceptifs à base de progestatif seul, quel que soit le mode d’administration, était associée à une légère augmentation du risque de cancer du sein, d’une ampleur similaire à celle associée aux contraceptifs hormonaux combinés.

L’étude fournit des données importantes sur l’association entre les contraceptifs à base de progestatifs et le risque de cancer du sein. Il est important de noter que le risque sous-jacent de cancer du sein augmente avec l’âge et que l’excès de risque absolu associé à l’utilisation de l’un ou l’autre type de contraceptif oral est plus faible chez les femmes qui l’utilisent à un âge plus jeune. L’étude souligne la nécessité d’équilibrer les risques et les avantages de l’utilisation de contraceptifs pendant les années de procréation.

L’étude présente des limites dans la mesure où les informations sur l’utilisation des contraceptifs n’ont été enregistrées que pendant une période définie, les informations antérieures à l’entrée dans la base de données n’étant généralement pas disponibles. Par conséquent, les résultats ne fournissent que des preuves des associations à court terme entre les contraceptifs hormonaux et le risque de cancer du sein et ne fournissent pas d’informations sur les associations à plus long terme ou sur l’impact de la durée totale d’utilisation des contraceptifs sur le risque de cancer du sein.

En conclusion, l’étude fournit des données importantes sur l’association entre les contraceptifs à base de progestatifs et le risque de cancer du sein, soulignant la nécessité d’équilibrer les risques et les avantages de l’utilisation de contraceptifs pendant les années de procréation. Les résultats peuvent aider les femmes qui envisagent d’utiliser des contraceptifs hormonaux à prendre des décisions en connaissance de cause. D’autres études sont nécessaires pour étudier les associations à plus long terme entre les contraceptifs hormonaux et le risque de cancer du sein.

Les chercheurs ont mené une étude cas-témoins imbriquée impliquant près de 10 000 femmes de moins de 50 ans chez qui un cancer du sein avait été diagnostiqué, afin d’étudier le lien entre l’utilisation de contraceptifs hormonaux et le risque de cancer du sein. L’étude a révélé que l’utilisation actuelle ou récente de contraceptifs hormonaux, y compris les contraceptifs oraux combinés, les contraceptifs oraux progestatifs, les contraceptifs progestatifs injectables, les implants progestatifs ou les dispositifs intra-utérins progestatifs, était associée à une augmentation similaire du risque de cancer du sein. Lorsque les résultats concernant les contraceptifs à base de progestagène seul ont été combinés avec ceux d’études antérieures, il est apparu que les utilisatrices actuelles et récentes des quatre types de préparations à base de progestagène seul présentaient un risque accru de cancer du sein globalement similaire.

Que signifient ces résultats ?

Les résultats suggèrent qu’il existe une augmentation relative d’environ 20 à 30 % du risque de cancer du sein associé à l’utilisation actuelle ou récente de contraceptifs oraux combinés ou de contraceptifs à progestatif seul. Lorsque les résultats concernant les contraceptifs oraux ont été combinés avec ceux d’études antérieures, l’excès de risque absolu de cancer du sein sur 15 ans associé à l’utilisation de contraceptifs oraux allait de 8 à 265 cas pour 100 000 utilisatrices, en fonction de l’âge. Cependant, il est important de noter que ces risques excessifs doivent être mis en balance avec les avantages établis de l’utilisation de contraceptifs pour les femmes en âge de procréer. L’étude n’a pas pu évaluer les associations à long terme entre l’utilisation de contraceptifs et le risque de cancer du sein en raison de données incomplètes sur les antécédents de prescription. Néanmoins, les résultats mettent en lumière les associations à court terme entre l’utilisation de contraceptifs hormonaux et le risque de cancer du sein.

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