Les patients atteints de maladies rhumatismales présentent des taux améliorés de vaccination contre le pneumocoque

Une étude récente publiée dans Vaccines a révélé que près de la moitié des patients atteints de maladies rhumatismales inflammatoires auto-immunes (AIIRD) étaient vaccinés contre l’infection à pneumocoque, tandis que plus des deux tiers étaient vaccinés contre la grippe. Ces taux suggèrent une amélioration ces dernières années, bien que les taux de vaccination contre ces virus restent faibles dans cette population de patients, qui sont plus exposés au risque d’infection et de mortalité.

L’étude a été menée en Allemagne et a impliqué 222 patients atteints d’AIIRD qui ont été suivis en consultation externe à l’Université de Leipzig. L’équipe a collecté des données sur les caractéristiques des patients et leur statut vaccinal contre la grippe, le pneumocoque et le zona.

L’étude a révélé que 49,1% des patients atteints d’AIIRD étaient vaccinés contre l’infection à pneumocoque, tandis que 68,5% étaient vaccinés contre la grippe et 13,1% contre le zona. Parmi les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), 33,2% avaient reçu une vaccination contre le pneumocoque et 53,2% contre la grippe. Cependant, moins de patients atteints de lupus érythémateux systémique (LES) étaient vaccinés contre le pneumocoque et la grippe (respectivement 20,6% et 48,5%), ce qui peut être dû à l’âge plus jeune de cette population de patients.

Le Comité permanent allemand de la vaccination (STIKO) recommande la vaccination contre la grippe et le pneumocoque pour les patients de 60 ans et plus atteints de maladies chroniques ou d’autres maladies immunitaires. Ils recommandent également le vaccin contre le zona pour les patients atteints de PR et de LES âgés de 50 ans et plus.

Les auteurs de l’étude suggèrent que la pandémie de COVID-19 a pu affecter les taux de vaccination, et que l’éducation des patients lors des consultations externes est associée à une augmentation des taux de vaccination contre la grippe et le pneumocoque. De plus, les patientes étaient plus susceptibles que les patients d’être vaccinées contre le pneumocoque, et les personnes de 60 ans et plus, ayant reçu le vaccin contre la grippe ou utilisant des glucocorticoïdes étaient des facteurs indépendamment associés à la vaccination contre le pneumocoque.

Dans l’ensemble, les auteurs de l’étude recommandent l’utilisation de meilleures pratiques et d’autres techniques pour augmenter les taux de vaccination dans cette population de patients immunodéprimés, en particulier pour les patients atteints de LES. Ils notent que les taux de vaccination contre le pneumocoque et le zona doivent continuer d’augmenter, et que des efforts doivent être faits pour sensibiliser les patients à l’importance de la vaccination contre ces virus.

Qu’est-ce que les maladies auto-immunes inflammatoires rhumatismales (AIIRD) ?

Les maladies rhumatismales inflammatoires auto-immunes (AIIRD) sont un groupe de troubles qui provoquent une inflammation dans les articulations, les muscles, les os et les organes du corps. Le système immunitaire attaque les tissus sains, ce qui entraîne des douleurs, des gonflements, des raideurs et des dommages aux zones affectées. Ces maladies sont chroniques et peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’une personne.

Il existe de nombreux types d’AIIRD, notamment l’arthrite rhumatoïde, le lupus, l’arthrite psoriasique, la spondylarthrite ankylosante et l’arthrite juvénile idiopathique. Chacune de ces conditions a son propre ensemble de symptômes et peut affecter différentes parties du corps. Bien que la cause exacte de l’AIIRD soit inconnue, la recherche suggère qu’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux peut jouer un rôle.

Le traitement de l’AIIRD implique souvent une combinaison de médicaments, de physiothérapie et de changements de mode de vie. L’objectif du traitement est de réduire l’inflammation, de soulager la douleur et de prévenir les dommages articulaires. Un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels pour gérer les symptômes de l’AIIRD et prévenir les complications à long terme.

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